Église St. James: le propriétaire conservera le bâtiment
COMPTON. L’église St. James demeurera l’un des éléments du paysage du chemin Cochrane, à Compton. Son nouveau propriétaire, René Jubinville, a confirmé son intention de conserver le bâtiment.
L’homme d’affaires a voulu attendre l’avis de spécialistes avant de se prononcer sur l’avenir du monument. «Certaines personnes ont faussement insinué que j’allais démolir l’église, rappelle-t-il. Je voulais connaître les analyses des spécialistes. Ils m’ont rassuré. C’est certain qu’il y a encore des travaux à faire pour remettre l’édifice en bonne condition.»
Une partie de ceux-ci devraient être réalisés cet automne. On voudrait ainsi colmater la fuite d’eau au niveau des murs. La réparation de bris dans le clocher est aussi à l’ordre du jour. «Il faudra également remplacer les vitraux par des fenêtres», souligne M. Jubinville. Ces mêmes vitraux seront transférés au Bishop College, tel que stipulé par le contrat de vente avec la communauté anglicane. Elle aménagera ainsi une installation à la mémoire des familles ayant contribué à leur construction.
Dans un avenir rapproché, le promoteur espère compléter les réparations et transformer l’endroit en salle multifonctionnelle. «Il faudra alors y aménager des toilettes. Il n’y en a jamais eu dans l’église. Je me donne jusqu’à l’été, l’année prochaine, pour compléter les réparations.»
Quant à la nature d’un autre projet, René Jubinville demeure discret. «Je dis toujours qu’on commence à marcher, puis on courra», conclut-il.
Prudence chez les défenseurs du patrimoine
Même s’ils accueillent favorablement la nouvelle, les défenseurs du patrimoine de Compton demeurent prudents. «C’est certain qu’on ne peut pas être fâché face à cette position», estime Michèle Lavoie.
«La nouvelle nous réjouit, rajoute son collègue et président du Comité sur l’avenir de l’église St. James, Jeanmarc Lachance. Cependant, attendons de voir ce qui va se passer. Les travaux sont d’une ampleur considérable. Il en coûtera plus d’un demi-million de dollars pour les réaliser. Ça prend quelqu’un avec des reins solides financièrement.»