Louise Marois, une graphiste poète de St-Venant-de-Paquette
L’histoire de Louise Marois est celle d’une graphiste de 28 années de carrière qui voit publier son second livre par la prestigieuse Maison d’édition L’Hexagone, cofondée par le grand poète québécois Gaston Miron.
Cette auteure de St-Venant-de-Paquette fut très touchée par cette attention, d’autant plus qu’il s’agit, pour elle, d’une seconde carrière.
Elle avoue avoir commencé à écrire et à lire de la poésie presque en cachette, il y a plusieurs années. Marie-Christine Lévesque, de la Maison d’édition du passage, l’a convaincu de faire lire son matériel à un plus grand nombre de lecteurs possible, et ce, malgré la gêne du départ. Un premier recueil de poésie est né de cet exercice à l’âge de 44 ans en 2004, intitulé «La peau des yeux».
L’obtention du Prix Jacqueline Déry-Mochon en 2005, dont l’objectif consiste à encourager les nouveaux auteurs, l’a convaincue de poursuivre une écriture largement inspirée des gens et paysages de St-Venant-de-Paquette.
Plus récemment, Louise Marois signe «Qui boit l’encre», publié par Les éditions L’Hexagone, qui se lit comme un récit poétique inséré de vers.
Ses écrits ont aussi inspiré l’auteur-compositeur-interprète Richard Séguin, qui vit dans la même communauté. Il y a quatre ans, 11 textes signés par Louise Marois ont été transformés en chansons. Les pièces ont été enregistrées et pourraient servir à bâtir un éventuel album de Richard Séguin.
Native de Montréal, Louise Marois a trouvé refuge pour de bon dans les montagnes de St-Venant, il y a 18 mois. Elle réussit même à y gagner sa vie comme graphiste, et grâce à la magie d’Internet, ses clients de la grande ville lui demeurent fidèles. «J’ai besoin de poésie comme j’ai besoin de manger et de boire pour vivre. La poésie est bonne pour ma santé mentale, comme pour d’autres qui ne peuvent se passer de peinture ou de musique. Plus j’écris, plus j’ai besoin de poésie et de liberté», résume-t-elle. «Qui boit l’encre» est disponible dans toutes les bonnes librairies.