Gestion de l’offre et hausse de la valeur des terres parmi les grands enjeux sur la table de travail de l’UPA de Coaticook

AGRICULTURE. Au cours des derniers jours, la gestion de l’offre a refait surface dans l’actualité, tout comme la hausse de la valeur des terres agricoles. Ces enjeux seront suivis de très près par le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Coaticook, Philipp Stirnimann.

« Ce qui est proposé par certains partis, c’est qu’on ne fasse plus de concessions au sein de la gestion de l’offre lors d’éventuelles négociations d’accords internationaux, explique M. Stirnimann. Ça fait deux ou trois fois qu’on cède face à d’autres gouvernements. On s’est sacrifié, mais là, on dit que c’est assez. »

« Les producteurs ne veulent plus de compensations [comme celles qui ont été offertes lors de l’Accord de partenariat transpacifique ou de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique]. On nous en donne seulement un an ou deux. Après, tu n’as plus rien. La perte de ces parts de marché, tu vis avec tout le temps », image l’agriculteur.

Rappelons que la gestion de l’offre est un cadre national de politique agricole pour coordonner l’offre et la demande de plusieurs produits. Il offre ainsi un revenu équitable aux producteurs, qui sont ensuite capables « de bien vivre », aux dires de Philipp Stirnimann.

Quant à la valeur des terres agricoles, le nouveau rôle d’évaluation, déposé il y a quelques semaines, est venu faire grimper celle-ci. « Tous les trois ans, cette nouvelle nous rentre dedans, se désole le président de l’UPA Coaticook. Ce qui est dommage, c’est qu’on subit les impacts de toutes ces spéculations. Ça devient insupportable. »

Pour régler cette problématique, M. Stirnimann propose de taxer ces terres non pas sur leurs valeurs spéculatives, mais bien sur leurs valeurs agronomiques. « Ça enlèverait beaucoup de pression sur les agriculteurs, mais aussi sur la relève. Il est de plus en plus difficile pour les jeunes de reprendre l’entreprise familiale ou encore de reprendre le flambeau. »

La moitié des transactions de terres agricoles ont été réalisées par des gens qui n’évoluent pas dans le milieu agricole, avance le président de l’UPA Coaticook, selon des statistiques recensées par son organisme.

PAR CHANCE, LES RÉCOLTES ONT ÉTÉ BONNES

Les sujets abordés ci-haut sont peut-être source d’inquiétude pour certains. Heureusement, au cours des dernières semaines, on retrouve une certaine embellie dans les champs. « Ç’a été une bonne saison cette année. Les récoltes ont été belles à tous les points de vue. On a payé assez cher l’an dernier qu’on est très heureux des résultats cette année. »

« Les céréales, ça se passe bien, poursuit le président de l’UPA Coaticook. Même chose pour le maïs. Dans les vergers, il y a des pommes en abondance. »

« Là, ce qu’il faut regarder, c’est les prix offerts pour les cultures. La valeur de certaines productions est en baisse. Ça fait mal. Et c’est dommage parce qu’on a connu une bonne saison. »