Fusion dans les hôpitaux: le syndicat craint la fermeture de l’urgence
SANTÉ. Le projet de loi 10 du gouvernement du Québec, entraînant la fusion des Centres de santé d’une région, pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’établissement de la MRC-de-Coaticook, craint le syndicat des employés. Au-delà des coupures administratives prévues, la réduction de services à la population, incluant la possible fermeture de l’urgence, est avancée par le regroupement.
«Il existe un réel danger que notre urgence pourrait y passer, se désole l’agente de grief pour la CSN, Patricia Comeau. Ce serait très décevant si ça arrivait, surtout après qu’on l’ait agrandie (au coût de 3,8 M $ en 2012).»
Mme Comeau croit également que d’autres services pourraient être transférés au CHUS, comme ceux du laboratoire ou encore de la radiologie. «Le gouvernement pourrait aussi donner des contrats au privé pour le ménage», ajoute-t-elle.
Les quelque 160 employés que la CSN représente à Coaticook ont aussi peur pour leur emploi. «À une époque, tu avais un poste, tu étais syndiqué, tu étais alors intouchable. Ça, je n’y crois plus.»
Notons cependant que le personnel infirmier au CSSS de la MRC-de-Coaticook est représenté par la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ). Ce dernier n’a pas encore pris position dans ce dossier.
En plus de travailler pour ses membres, l’agente de grief dit aussi le faire dans l’intérêt de la population. «Je lance un cri du cœur. Il faut se tenir debout maintenant. Ce n’est pas quand tous nos services seront coupés et que notre urgence sera fermée qu’il faudra agir.«
Cet appel peut-il avoir un poids dans la balance lorsque viendra le temps de prendre une décision? «Il sera énorme», croit Patricia Comeau.