L’équipe G-Force brise ses propres records à Bonneville
MOTOS. La formation G-Force, pilotée par le Coaticookois Gilles Gagné, s’est rendue à Bonneville, en Utah, afin de briser de nouveaux records de vitesse. Ses membres peuvent une fois de plus crier mission accomplie, alors qu’ils reviennent avec deux nouveaux titres en poche de leur périple, qui s’est échelonné du 24 au 29 août dernier.
D’abord, le pilote Patrick Lessard a poussé les limites de sa moto de 600 chevaux pour atteindre une vitesse de 283 km/h, le tout sans son habit aérodynamique. Lorsqu’on a rajouté cette pièce d’équipement, celui qui n’a pas froid aux yeux a fait monter l’odomètre jusqu’à 289 km/h.
«Nous sommes tous très fiers de ce que nous avons accompli, mentionne de façon enthousiaste Gilles Gagné. Cet événement, à Bonneville, c’est un peu comme les Olympiques de la moto et nous avons encore une fois monté sur la plus haute marche du podium.»
Toutefois, tout n’était pas rose pour l’équipe G-Force lors de son passage dans ce désert de sel. «Les conditions étaient vraiment mauvaises, se souvient M. Gagné. Pour se rendre à la piste, on devait parfois marcher dans huit pouces d’eau. On travaillait aussi les deux pieds dans l’eau, à notre station. C’était vraiment "tough". Même si d’autres équipes ont dû abandonner en raison de ces conditions, on voulait y aller quand même, car on savait que nos records étaient battables et qu’on pouvait les améliorer. L’an dernier, la moto était vraiment instable. On a travaillé beaucoup pour la modifier et on a trouvé la recette pour que notre engin travaille à merveille. Ç’a donné de bons résultats.»
Maintenant que ses records sont brisés, Gilles Gagné voudra-t-il retourner en sol américain? «Présentement, je me sens comme une femme qui vient d’accoucher, image-t-il. La semaine où elle vient d’accoucher, elle dit toujours que ce sera son dernier, mais l’année d’après, elle est prête à en ravoir un autre. Là, j’ai besoin d’un "break". Ça fait quatre ans qu’on pousse fort et qu’on se compare aux meilleures équipes de la planète. C’est hyper exigeant et ça demande de grandes dépenses (monétaires et d’énergie).»
«D’un autre côté, l’équipe est plus mature et je sais qu’on peut faire encore mieux, rajoute-t-il. L’an passé, on est demeuré sur notre appétit. Cet été, la moto allait bien, mais les conditions étaient exécrables. Si on réussit à réunir ces conditions, on peut encore faire mieux. Il y a des équipes qui ont participé à Bonneville à six reprises et qui n’ont jamais réussi à établir un record. Ces compétitions, c’est un coup de dé. Parfois, tu es à un cheveu de tout gagner, mais un simple coup de vent peut tout changer.»
Si l’opportunité se présente et si quelqu’un est prêt à cumuler quelques-unes de ses responsabilités, Gilles Gagné n’exclut pas un retour en 2015.