Les coûts des incendies demeurent sous les moyennes de la province
SÉCURITÉ PUBLIQUE. Les élus tracent un bilan positif de la dernière année en matière de sécurité dans la MRC de Coaticook. Ils souhaitent aussi réduire les coûts de la protection incendie pour l’ensemble de la population même si cette facture demeure sous la moyenne provinciale de sa catégorie.
C’est du moins l’avis du maire de Saint-Malo, Benoît Roy, qui préside également le Comité de sécurité publique dans la MRC. Il en coûte globalement 1,3 million de dollars pour desservir les 12 Municipalités, ce qui représente une hausse de quelque 80 000 $ comparativement à l’an dernier.
«La hausse de la facture globale demeure faible et ne me préoccupe guère, commente M. Roy. Le coût par citoyen me préoccupe davantage même si on se compare avantageusement aux autres dans la province. Quelques Municipalités de la MRC pourraient également diminuer cette dépense, car elles sont parfois au-dessus des moyennes.»
Déposé en mars dernier, le rapport chiffre les dépenses nettes par habitant à près de 68 $, soit 27$ de moins que les régions de 5 000 à 25 000 habitants.
Selon Jonathan Garceau, le coordonnateur en santé incendie, ces ratios plus faibles qu’en province n’empêchent pas les pompiers de la région d’effectuer «un excellent travail».
Selon lui, la réduction du nombre d’interventions (-6%) et des pertes matérielles beaucoup moins élevées que l’année précédente s’expliquent notamment par un travail de sensibilisation réalisé par les pompiers. «Il est vrai que 2018 est une année à oublier avec plusieurs incendies ayant ravagé d’importantes entreprises agricoles, précise M. Garceau. Mais il faut aussi relever le brio de nos troupes.»
Le coordonnateur en santé incendie félicite justement le travail des pompiers pour le quasi-maintien du temps de déploiement lors des déplacements. Ce temps de réponse est de 13 minutes et 37 secondes. «C’est bon, car on demeure sous la norme des 15 minutes», mentionne M. Garceau.
Ce dernier admet que le temps de réponse peut être plus court ailleurs. Il informe toutefois la population que les services incendies de la région n’ont aucun pompier de garde dans les casernes. «Ces pompiers quittent leur travail ou leur maison à la moindre alerte, ce qui fait augmenter le temps de déploiement de quelques minutes, spécifie-t-il. L’immensité du territoire, l’éloignement de certains villages, des routes parfois difficiles l’hiver et l’absence de caserne dans certaines municipalités font également hausser cette donnée.»
Dans ces circonstances, Jonathan Garceau répète qu’un temps de déploiement sous les 15 minutes est excellent.
On ne dénombre aucun blessé ni décès en 2019, mais 218 pertes animales.