Quand la restauration d’un marais rime avec la protection d’un trésor méconnu
ENVIRONNEMENT. Des travaux de 200 000 $ sont sérieusement envisagés pour restaurer le marais de la Meder, un petit affluent de la rivière Niger qualifié de trésor méconnu par le maire de Coaticook, Simon Madore.
Située dans le secteur de Baldwin, cette zone est l’un des cinq milieux humides d’intérêt régional sur le territoire de la MRC de Coaticook. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFPQ) cible notamment ce secteur pour le maintien de la sauvagine.
La coordonnatrice de l’aménagement à la MRC de Coaticook, Marie-Claude Bernard, juge très important de restaurer ce milieu humide. «Notre région compte 8,4 % de son territoire en zone humide comparativement à 14,7 % pour l’Estrie, spécifie-t-elle. Ces secteurs jouent un grand rôle dans notre écosystème, voilà pourquoi il est important de les protéger.»
Selon Mme Bernard, la conservation de ce marais fait l’objet de plusieurs démarches depuis les dernières années. La première reconnaissance biologique de Canards Illimités Canada (CIC) remonte à 1985.
Depuis plusieurs années, la MRC, le MFFPQ et le CIC collaborent pour mettre en place ce projet de restauration. Il se traduira par l’aménagement d’un déversoir enroché, régularisant ainsi le niveau de l’eau. En d’autres termes, on veut supprimer les variations du niveau de l’eau qui affectent la valeur écologique et faunique de ce milieu.
M. Madore veut rassurer les amants de la nature que ce «secret bien gardé» ne sera pas valoriser pour le transformer en une attraction touristique. «Ce site gagne à être plus connu, mais on encouragera plutôt le volet éducatif pour des petits groupes scolaires», prévoit-il, en rappelant que ce marais est situé sur une propriété privée.
Ce projet est actuellement au stade d’analyse. Les travaux pourraient commencer en 2021.