Fidèle à ses partenaires locaux depuis 55 ans
LAIT. Lorsque Philippe Véronneau a fait ses débuts comme agriculteur en 1965, il s’est donné le mandat de faire confiance à des partenaires locaux pour mener à bien son entreprise. Plus d’un demi-siècle plus tard, il respecte toujours ce mandat et il est encore fidèle à certains complices de la première heure.
Le 1er mai 2020, la Ferme Philmardo, copropriété de M. Véronneau, fêtait son 55e anniversaire d’association avec son transporteur officiel de lait, la famille Madore (Trans-Madore).
Les deux principaux acteurs de ces clans, Philippe Véronneau et Michel Madore, ont d’ailleurs eu des parcours de vie similaires à plusieurs points de vue.
En 1965, ils avaient tous les deux 18 ans lorsqu’ils ont fait leurs débuts en agriculture. Ils ont même célébré chacun leur mariage en 1967, à quelques semaines d’intervalle.
Aujourd’hui, les deux hommes sont toujours amis – et encore prêts à faire les 400 coups! – , mais ils ont cédé une bonne partie du plancher à la relève.
Depuis quelques années, M. Véronneau peut compter sur ses enfants Dominic et Marie-Ève pour les principales opérations de la Ferme Philmardo, alors que son petit-fils Miguel (15 ans) prendra éventuellement la relève, à titre de troisième génération.
De son côté, le transporteur de lait Trans-Madore affiche une quatrième génération avec l’arrivée de Raphaël (19 ans) comme conducteur de camion. Il succède ainsi à son père Jean-François (toujours actif), son grand-père Michel et son arrière-grand-père Léonard, fondateur de l’entreprise.
Comme une famille
Philippe Véronneau a toujours cru qu’il fallait privilégier les ressources de proximité, plutôt que d’essayer de soutirer un mince profit en s’associant à des gens de l’extérieur.
Sa relation d’affaires et d’amitié avec Michel Madore en est un bon exemple.
«Le milieu agricole, c’est comme une petite famille et il faut s’entraider», estime M. Véronneau.
«Autant sur le plan professionnel que personnel, je me fais un devoir d’acheter local. Pourquoi j’irais faire mon épicerie ou mon plein d’essence à Sherbrooke ou encore aux États-Unis, alors que je peux très bien encourager des gens de Coaticook? Si jamais j’ai besoin d’un coup de main de dernière minute, j’ai beaucoup plus de chances d’être dépanné par mon commerçant local, plutôt que par celui de l’extérieur», fait valoir le coloré agriculteur.
Ce dernier en a également profité pour vanter le réseau coopératif, un autre partenaire de premier plan au cours des 55 dernières années. «Avec ma coopérative locale, j’ai pu trouver sous un même toit tout ce dont j’avais besoin pour mon entreprise. Ça représente un grand avantage. Et le réseau coopératif, ne l’oublions pas, a toujours eu à cœur le bien-être des producteurs agricoles. Il n’hésite pas à militer en leur faveur», a ajouté Philippe Véronneau sur un ton reconnaissant.