Tissus Geo. Sheard développe une division médicale
ÉCONOMIE. Dans le but de traverser cette période un peu plus difficile marquée par la pandémie, l’entreprise Tissus Geo. Sheard s’est tournée vers la production de tissus médicaux.
Le président Iskender Sheard était bien loin de se douter que ce volet allait être ajouté à son éventail de produits au début de l’année. «Ce n’était pas du tout dans nos cartons, confie l’entrepreneur. La pandémie nous a définitivement poussés dans cette direction.»
Dès le début du mois de mars, les dirigeants de l’entreprise de la rue Merrill ont commencé leurs devoirs. «Notre carnet de commandes pour nos produits réguliers [le recouvrement des meubles de bureau] commençait à diminuer. On voyait qu’il commençait à y avoir de la demande pour les tissus médicaux. On a même eu des appels de certains clients pour savoir si on offrait ce genre de produits.»
«On a fait des recherches pour se réinventer, car, après tout, le médical, ce n’est pas notre créneau, poursuit M. Sheard. Il fallait trouver les spécifications exactes des fils, s’informer sur les standards requis du marché, notamment concernant la résistance aux liquides. On a également acheté différents équipements pour tester nos produits. Disons qu’on s’est viré de bord assez vite.»
Dès mai, Tissus Geo. Sheard livrait ses premières commandes de tissus médicaux, lesquels auront servi à la confection de blouses et de jaquettes médicales. Ce manège s’est poursuivi jusqu’à la fin de l’été. «La demande est vite devenue saturée dans ce marché, concède le président. La plupart des contrats que nous avions provenaient du gouvernement. Ils ont stocké en masse pour faire face à d’autres vagues.»
Bien évidemment, l’entreprise aimerait bien poursuivre les activités de son volet médical. «Il faudra obtenir un coup de pouce du gouvernement. Si nos dirigeants prônent l’achat local et qu’ils le font eux-mêmes en mettant une condition pour que le tissu ait été fabriqué au Canada, on aurait pas mal plus de chances face aux entreprises d’outre-mer.»
En parallèle, la division meubles n’a pas cessé ses activités durant tout ce temps. «Le marché n’est pas autant en demande qu’à pareille date l’an dernier, mais on tire quand même notre épingle du jeu. On cherche aussi à développer de nouveaux marchés, notamment aux États-Unis. On veut aussi se retrouver davantage dans l’hôtellerie et le résidentiel.»
Notons que les 55 employés ont tous gardé leur emploi au cours des derniers mois, grâce aux différentes subventions gouvernementales.