Compton souhaite reporter les élections municipales au printemps 2022
POLITIQUE. La Municipalité de Compton souhaite reporter les élections municipales, prévues en novembre, jusqu’au printemps 2022.
Les élus ont adopté une résolution en ce sens lors de sa séance du conseil du mois de février. «C’est une démarche que le conseil a enclenchée, mentionne le maire Bernard Vanasse. Ce n’est pas une motion qui vient d’un groupe comme la FQM [Fédération québécoise des municipalités) ou encore l’UMQ [Union des municipalités du Québec]. L’idée vient simplement d’une autre municipalité et les élus ont pensé qu’elle faisait du sens.»
Le conseil municipal avance le contexte pandémique pour motiver sa décision. «Ceux qui voudront bien se présenter auront probablement plus de difficulté à se faire connaître et à faire valoir leur point de vue. Les rencontres se feront aussi plutôt rares. C’est pour ça qu’on juge bon de reporter le tout au printemps.»
Bien que la résolution ait été votée à l’unanimité, M. Vanasse préfère s’abstenir pour militer ou non en sa faveur. Nos élus ont amené ça autour de la table et ç’a été accepté. Je ne fais qu’être solidaire de cette décision. Personnellement, je n’ai pas de grande conviction par rapport à ce dossier. Je ne pense pas non plus que ça chemine bien loin, car il y a déjà plusieurs processus enclenchés en vue du scrutin. On arrive un peu tard avec cette résolution.»
L’extension souhaitée jusqu’au printemps pourrait également offrir une meilleure intégration des nouveaux élus, croit le premier magistrat. «Les conseillers et les maires entrent en poste en novembre, à quelques semaines du dépôt du budget. Essentiellement, il s’agit du travail de l’administration précédente. Ça prend au moins un an avant que la nouvelle administration pose sa marque. Arriver au printemps, ça donnerait la chance aux élus de montrer leurs orientations peut-être un peu plus rapidement.»
Quant aux détracteurs qui diront que les élus souhaitent survivre quelques mois de plus, Bernard Vanasse balaie ces commentaires du revers de la main. «Je suis bien à l’aise avec la décision du conseil. Demander la confiance aux citoyens tous les quatre ans fait partie du processus démocratique. Ça nous prend le pouls des gens de notre municipalité pour valider nos orientations. Si on demande de prolonger notre mandat, ce n’est pas pour s’acheter quelques mois supplémentaires au pouvoir. D’ailleurs, ce n’est pas comme si on gagnait 100 000 $ par année.»
À cet égard, le maire de Compton dit encore être indécis quant à son avenir politique. «Je laisse les choses aller pour l’instant. Ma décision n’est pas complètement prise», lance-t-il.