Les frais de cartes de crédit irritent les petits commerçants
AFFAIRES. La Chambre de commerce et d’industrie de la région de Coaticook (CCIRC) amorce une démarche pour faire réduire les frais «injustes» de cartes de crédit.
Pour ce faire, elle demande l’aide de la Fédération des chambres de commerce du Québec, ainsi que des autres chambres du Québec. Elle souhaite créer un mouvement de masse afin d’influencer les autorités fédérales. Son objectif consiste à protéger les commerçants «qui doivent supporter des tarifs trop élevés sur les transactions effectuées par carte de crédit».
La CCIRC déplore des frais «nettement supérieurs» que ceux chargés aux entreprises européennes et aux géants du commerce comme Amazon et Walmart.
«À titre d’exemple, les frais que les banques chargent aux deux géants sont de l’ordre de 0,8 à 0,9 % alors que pour les plus petits commerçants, on parle de 1,6 jusqu’à 3 %, lit-on par voie de communiqué. En Europe, certains pays ont établi un taux maximal de 0,4%».
«Dans le cadre de la reprise économique que nous envisageons, il faut aider les entreprises à la relance et les conditions non concurrentielles qui leur sont imposées vont à contresens des efforts déployés pour reprendre leur rythme de croisière d’avant la crise», affirme le président de la CCIRC, Francis Riendeau.
Dominic Arsenault, propriétaire du IGA de Coaticook et membre actif du CA de la Chambre, réclame de l’oxygène pour faire souffler les détaillants.
«Dans le contexte actuel de pandémie, les autorités de la Santé publique recommandent les paiements sans contact donc, plus de transactions par carte, d’où une augmentation de volume à des tarifs exorbitants et non compétitifs», conclut-il.