Accord conclu entre la Régie des déchets de Coaticook et la Ville de Magog
ENVIRONNEMENT. Presque deux mois après des craintes de dissolution, la Régie intermunicipale de gestion des déchets solides de la région de Coaticook est sauvée. Les déchets des Magogois seront toujours acheminés et enfouis à une trentaine de kilomètres au lieu d’être transportés jusqu’à Cowansville ou Saint-Nicéphore.
Un accord de principe a été signé entre la Ville de Magog et cette organisation après quelques semaines de négociations. Magog avait signifié son intention de se retirer à la mi-février. Ce conseil a fait volte-face le 6 avril dernier pour demeurer au sein de cette Régie, qui se compose de 20 municipalités des régions de Coaticook et de Memphrémagog.
Les municipalités membres ont entériné cette adhésion la semaine dernière. Les élus magogois avaient demandé cet «engagement ferme» avant de confirmer son adhésion à la Régie.
Magog conservera des tarifs similaires aux autres villes pour enfouir ses déchets à Coaticook. Elle a toutefois obtenu des modifications aux règles de gouvernance pour lui donner plus de poids politique autour de la table de la Régie. Les administrateurs acceptent de créer deux postes de vice-présidents pour Magog et Coaticook, ainsi que de former un comité exécutif d’au moins trois membres, comprenant les deux vice-présidences.
On ajoute également un vote à double majorité, donnant un poids politique équivalent à sa proportion de déchets enfouis (45%). Cela ne signifie pas que Magog obtient un droit de veto, mais elle pourrait bloquer des résolutions si une autre Municipalité se rallie à Magog lors d’un vote, pour faire passer la proportion à 50% plus un.
Des coûts déjà à la hausse
La Régie des déchets de Coaticook fait déjà face à des augmentations de coûts. Elle doit procéder à un second appel d’offres, car le précédent débordait la facture initialement estimée à 1,2 M$. La plus basse soumission chiffrait la facture à 1,8 M$ pour ajouter les cellules d’enfouissement 4 et 5. La Régie espère conserver la somme de 1,2 M$, mais pour la création d’une seule cellule, tout en bonifiant sa quantité de déchets à recevoir.
S’ajoute un emprunt de 5,7 M$ pour la mise aux normes de l’usine de traitement des eaux de lixiviation. Ces travaux doivent être complétés pour l’automne prochain. La facture est évidemment partagée entre la vingtaine de municipalités en fonction du tonnage enfoui par chacune d’entre elles.