Ensemble, on sème: un projet pour mieux intégrer les travailleurs agricoles étrangers
COATICOOK. L’organisme Actions interculturelles met en place ces jours-ci le projet-pilote «Ensemble, on sème», qui vise à mieux intégrer les travailleurs agricoles étrangers à la communauté de la grande région de Coaticook.
Pour l’instant, l’initiative touche une quarantaine d’employés répartis sur quelques sites du territoire de la Vallée. «Les gens sont réellement emballés par le projet, reconnaît l’agent de projet, Jasmin Chabot. Comme le milieu rural en est un relativement éloigné, on offre de belles occasions pour les travailleurs agricoles étrangers de se retrouver à l’extérieur des sites où ils travaillent.»
En effet, le but du projet est de mieux intégrer ces gens, qui viennent souvent d’Amérique du Sud, à leur nouveau milieu. «Ils nous ont souvent partagé le fait qu’ils se sentaient un peu invisibles lorsqu’ils arrivaient ici, raconte M. Chabot. Ils avaient aussi une certaine difficulté à trouver des activités. C’est pour ça qu’on vient les aider de cette façon, en organisant des rendez-vous à l’extérieur des lieux de travail. On veut qu’ils connaissent la région, les plateaux sportifs, les commerces et les organismes, mais on veut aussi qu’ils aient des contacts avec la communauté locale. On veut que les gens d’ici prennent conscience qu’ils deviennent essentiels à notre économie. On est de plus en plus dépendant d’eux pour faire vivre le secteur agricole. Il faut que ça rentre dans notre conscience collective», souligne l’agent de projet.
Au cours des derniers jours, les travailleurs étrangers ont participé à différentes activités, dont une sortie de pêche au Parc Découverte nature, une balade en plein air au Parc de la gorge de Coaticook ainsi qu’au mont Pinacle. Ils ont également participé à une cuisine collective au Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook. «La plus grande difficulté, c’est de trouver un horaire qui convient à tout le monde, car ils travaillent dans plein de secteurs différents, comme le laitier, le maraîcher et la transformation alimentaire. C’est parfois un casse-tête», reconnaît Jasmin Chabot.
Bien évidemment, l’élément COVID-19 vient aussi contrecarrer certains plans. «Ç’a freiné un peu nos ardeurs. On aurait aimé faire des plus grandes fêtes et participer à des rendez-vous musicaux. Ça donne à rêver pour le futur.»
Si le projet est concluant et que le financement est au rendez-vous, «Ensemble, on sème» pourrait devenir une initiative annuelle.