Luc Bourdon tentera sa chance à la mairie de Compton
POLITIQUE. L’agriculteur Luc Bourdon est le premier à se lancer dans la course à la mairie de Compton. La nouvelle est tombée peu de temps après que Bernard Vanasse ait indiqué qu’il ne solliciterait pas un troisième mandat à ce poste.
M. Bourdon dit avoir toujours eu un intérêt pour la politique. Maintenant qu’il a un peu plus de temps pour lui après avoir vendu ses parts dans la ferme Bourdon et fils, il a décidé de faire le grand saut. «Ça fait un an que j’y pense et là, je confirme mon intérêt. J’aimerais représenter le secteur agricole autour de la table des élus à Compton.»
Un des dossiers qui a fait jaser les producteurs de la petite municipalité au cours des dernières années, c’est bien l’implantation d’une taxe du secteur agricole. «Je ne pense pas que le conseil avait de mauvaises intentions en pensant à cette idée. Il n’avait peut-être pas toutes les informations nécessaires pour bien l’implanter.»
Le principal intéressé reverrait-il cette façon de taxer les agriculteurs s’il était élu en novembre prochain? «Il est toujours difficile de revenir en arrière. Ce qu’il faut savoir, c’est que la réalité est maintenant différente d’il y a quelques années, surtout au niveau de la valeur des terres. À mon avis, les élus ont été un peu gourmands. L’augmentation du taux aurait dû être plutôt échelonnée sur une plus grande période.»
Il y a aussi un autre enjeu agricole qui le titille. «Il y a bien sûr une loi qui protège le territoire agricole, mais il n’y en a pas une qui protège le droit de produire des agriculteurs. On assiste ces temps-ci à des ventes record de gens qui proviennent de l’extérieur. Ceux-ci ne sont pas souvent au fait de la réalité de notre région. Le partage du territoire peut alors être plus difficile. J’aimerais y remédier», insiste le candidat.
Outre ces dossiers, M. Bourdon veut bien s’attaquer au développement de la municipalité. «Maintenant que la saga de l’hôtel de ville est derrière nous, nous devons penser à notre avenir. Il y a notre système d’aqueduc et nos bassins d’épuration qui sont pratiquement rendus à leur capacité d’opération. Si on veut de nouveaux développements, il va falloir regarder ça. Je sais que ce n’est pas le sujet le plus sexy, mais ça fait partie des orientations d’une municipalité.»