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Un homme propose d’honorer davantage de femmes en toponymie

Un citoyen de Coaticook observe une grande présence de personnalités masculines en toponymie, comme on l’aperçoit ici avec deux anciens curés de la paroisse Saint-Marc. Il souhaite la présence d’un plus grand nombre de femmes. Le Reflet du Lac – Dany Jacques

TRANSPORTS. Guy Lebel souhaite que la Ville de Coaticook rende davantage hommage aux femmes dans sa toponymie, plus particulièrement dans l’identification des noms de rues, de parcs ou de ponts.

M. Lebel a fait cette proposition devant les élus lors de la séance publique du mois d’août. Il a poliment rappelé que ces endroits publics portent actuellement le nom d’hommes, dans une grande proportion. S’ajoutent des noms de fleurs et d’arbres.

Selon lui, ces hommes ont fait de belles et de grandes choses pour la région, mais plusieurs femmes ont également marqué la vie de la communauté. «Elles sont malheureusement absentes du décor, sauf en de rares exceptions», observe-t-il.

Il félicite la Ville pour la Bibliothèque Françoise-Maurice, ainsi que pour les rues Rousseau, Lamy et Kérouac. Il n’enlève rien aux réalisations des femmes honorées sur les rues Bourgeoys, Verchères et Jeanne-Mance, mais il préfère rendre hommage aux femmes de la région.

Yvette Rousseau a été sénatrice et représentante du syndicat de l’entreprise Penman’s (ganterie Best Glove).

Yvette Lamy a été l’épouse de Gérard-Couillard, un entrepreneur marquant de Coaticook.

Ida Kérouac a pour sa part été première institutrice francophone à Coaticook-Nord.

Pour les prochaines réunions du comité de toponymie, il propose aux élus de penser rapidement aux Thérèse Marcoux, Rachel Green, Carmen Michaud ou Bertha Montminy, par exemple, toutes des femmes impliquées de longue date dans la communauté.

Le Progrès de Coaticook a déjà soulevé cette question, en collaboration avec la Société d’histoire de Coaticook. Cet organisme se disait déçu de constater la présence de seulement 2% de femmes honorées sur les panneaux de rue.

Le maire Simon Madore prend bonne note de la demande de M. Lebel. Il assure que le conseil analyse déjà cette possibilité. Cependant, certaines règles s’appliquent, comme attendre cinq ans après le décès d’une personnalité avant de lui rendre hommage.