Journées de la persévérance scolaire: des élèves du Collège Rivier lancent un message d’espoir

ÉDUCATION. Persévérer à l’école. Il y en a pour qui c’est plus facile que d’autres. Cinq finissants du Collège Rivier, à Coaticook, aux parcours fort différents, offrent leur vision de la chose à quelques mois d’obtenir leur diplôme d’études secondaires.

Les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour tous les jeunes derrière les bancs d’école. Entre les cours virtuels à la maison et le retour en présentiel, plusieurs auraient pu facilement se désintéresser. Ce n’est pas le cas de Lily-Rose Perron. «Pour ma part, ça va bien, lance-t-elle, un sourire accroché au visage. Ces derniers temps, je n’ai pas eu trop le temps de m’ennuyer et je suis demeurée concentrée, même lors des cours en ligne. C’est toutefois plus facile à l’école. La « vibe » est là pour étudier et on peut s’encourager entre amis.»

Guillaume Fecteau a eu la ferme familiale et le sport pour demeurer accroché à ses études. «Le soir, j’allais dans la grange et tout allait bien. J’aime aussi jouer au soccer. Tant que je puisse bouger, c’est ça qui m’aide à garder une certaine concentration après. C’est vraiment ça qui m’a aidé au cours des derniers mois.»

Xavier Beloin, lui, l’a eu un peu plus difficile que ses compagnons de classe. «Mes notes ne sont pas très bonnes ces derniers temps, admet-il avec beaucoup d’humilité. J’ai de la misère dans les matières importantes et j’avoue que j’ai de la difficulté à demander de l’aide quand ça ne va pas.»

Sa collègue Alicia Grondin lui lance un conseil, qui pourrait aussi s’appliquer dans toutes les sphères de la vie. «Si on est en difficulté, je pense qu’il ne faut hésiter à demander de l’aide, raconte l’élève de 5e secondaire. Il ne faut pas voir ça comme une défaite ou comme un signe de faiblesse. Je trouve qu’on peut plutôt grandir en tendant la main.»

«Pour avoir un parcours un peu plus facile à l’école, je pense que ça prend une certaine passion, rajoute Mary-Ange Richard. Que ce soit le sport, la musique, les arts ou même l’implication communautaire, je pense que tout le monde peut y trouver son compte.»

«C’EST CORRECT SI NOTRE PARCOURS SE TERMINE AVEC LE SECONDAIRE»

Après l’école secondaire, la grande majorité des élèves poursuivront leur parcours au cégep, puis à l’université. Certains prendront une autre avenue. «Et c’est bien correct comme ça», lance Guillaume Fecteau.

«C’est correct si tu ne veux pas faire trop d’études. J’aimerais dire qu’il y a plusieurs avenues, comme le niveau professionnel. Personnellement, je ne suis pas un grand fan de l’école, alors, pour ma part, je trouve ça correct que ça se termine ainsi [au secondaire] pour moi. Je suis en paix. Ce n’est pas tout le monde qui ira au cégep ou à l’université. Ça en prend des gens plus manuels, par exemple, dans notre société.»

D’ici là, ces élèves du Collège Rivier participeront à la préparation de leur bal de finissants, l’ultime étape de leur parcours au secondaire. «On est surtout optimiste d’avoir un bal normal. Entre temps, il faut trouver des façons assez originales de financer cette activité», conclut Alicia.

 

OÙ SERONT-ILS L’AN PROCHAIN?

Alicia Grondin

La finissante espère être acceptée au collégial du Séminaire de Shebrrooke en sciences de la nature. Elle souhaite ensuite faire un doctorat en médecine pour éventuellement devenir psychiatre. «En ce moment, je sais qu’il y a beaucoup de problématiques reliées à la santé mentale et j’aimerais faire partie de la solution. J’ai une facilité à ne pas juger les gens et j’aime comprendre l’être humain», raconte-t-elle.

Mary-Ange Richard

Sa demande au Collège Rosemont a été envoyée pour qu’elle puisse faire partie du programme technique en thanatologie. «Je sais que ça peut paraître inhabituel et que c’est peu commun, mais ce monde me fascine. J’ai bien hâte d’y faire mon chemin.»

Lily-Rose Perron

Le chemin de Lily-Rose est bien tracé. Elle aimerait bien être acceptée en sciences de la nature, profil santé, au Cégep de Sherbrooke. «Je veux ensuite faire un baccalauréat de trois ans et deux autres années de maîtrise en droit. Le domaine du droit me passionne. Ça m’intéresse de résoudre des problèmes.»

Xavier Beloin

Le jeune homme poursuivra son parcours du côté du Centre de formation professionnelle 24-Juin, à Sherbrooke, au sein du programme «Mécanique d’engins de chantier». «Mon père a une compagnie de camions. Je fais de la mécanique depuis que j’suis tout jeune. Je voulais continuer dans cette voie.»

Guillaume Fecteau

Guillaume a été accepté en «Mécanique agricole» au CRIFA de Coaticook. «Je suis quelqu’un de manuel et je pense que ça va m’aider au cours des deux années de ce programme», dit-il. Le but: prendre la relève de l’entreprise familiale, la ferme Perfecto, du côté de Barnston-Ouest.