Fermes porcines C. Girard: l’histoire d’une famille et de ses 40 000 porcs

VIANDE. Les Fermes C. Girard Inc. soulignent cette année leurs 40 ans d’existence. L’entreprise, dont les bureaux sont à Ayer’s Cliff, a connu des agrandissements presque tous les ans et compte aujourd’hui une vingtaine de fermes dans la région.

Le fondateur des Fermes C. Girard, Christian Girard, ne s’en cache pas. L’industrie du porc est un milieu difficile, où il faut travailler dur pour perdurer, et surtout, croître. «On entend souvent dire que si on a les bottines plus longtemps aux pieds que d’autres, on réussira davantage à développer notre entreprise», fait-il valoir.

C’est donc grâce à cette ligne de pensée si ce dernier donne aujourd’hui du travail à une vingtaine d’employés, qui s’occupent de produire plus de 40 000 porcs annuellement. «C’est parti de rien et ç’a monté. Mon père avait une ferme laitière et vers la moitié des années 1970, on voyait de l’avenir dans le domaine de la production de porc», d’ajouter M. Girard.

Dorénavant, les enfants s’impliquent aussi dans l’entreprise et en sont même des actionnaires indépendants. C’est le cas de Jonathan et d’Évelyne. Leur sœur Marilyne, qui est actuellement secrétaire, possédera elle aussi bientôt des fermes. Leur mère, Line, est bien sûr également de la partie. «Toute la famille est impliquée. On a chacun nos tâches, les deux parents et les trois enfants», indique Évelyne Girard, qui est propriétaire de 2 des 20 fermes de l’entreprise familiale.

Cette dernière a longuement hésité avant de finalement se lancer dans la «business» de ses parents. «Je n’étais pas là-dedans. Quand on était jeune, c’était sale et ce n’était pas intéressant. Ce n’était pas vu comme aujourd’hui non plus. Quand mes parents nous l’ont offert, ce n’était plus la même chose. Je voyais ça grandir et j’avais le goût de m’impliquer», explique-t-elle.

Celle qui prend tranquillement la relève de ses parents a un objectif bien précis. Selon elle, c’est d’ailleurs grâce à eux si elle a eu le goût de se lancer dans le défi qu’est la production porcine. «Leur appui fait que c’est aujourd’hui une belle ferme et une entreprise familiale qui continue toujours d’innover. On espère poursuivre cet avancement pour pouvoir léguer à nos enfants à notre tour», d’indiquer Évelyne Girard.  

Elle mentionne que l’environnement et le bien-être animal sont au cœur des priorités de l’entreprise. «Un agronome fait des bilans de phosphore et on a de bons économiseurs d’eau. Si on fait de l’épandage, on avise les voisins, surtout quand c’est la fin de semaine. Pour ce qui est des gestations, les truies devront bientôt être libres pour leur bien-être», conclut la femme d’affaires.

Les Éleveurs de porcs du Québec, c’est…

2,55

Milliards de retombées économiques

26 500

Employés salariés

70%

Production exportée, correspondant à 45% de l’exportation canadienne en valeur

125

Pays où le porc du Québec a été exporté depuis 5 ans, correspondant à 8% du commerce mondial