Les vergers de Compton débordent de pommes

RÉCOLTE.  La fin de la saison estivale rime pour plusieurs comme la fin des vacances, mais c’est également le début d’une tradition tant attendue, soit celle de la cueillette des pommes. Et évidemment, fidèles à leur habitude, les vergers de Compton sont prêts à accueillir la marée humaine prévue au cours des prochaines semaines.

La production s’annonce des plus généreuses, à en croire le propriétaire du verger La Pommalbonne, David Lafond. Ce dernier constate que les pommes sont en plus grande quantité et d’une taille supérieure comparativement aux deux dernières saisons. «Il y a eu beaucoup de pluie cet été, alors les fruits n’ont vraiment pas manqué d’eau. On s’attend vraiment à une belle récolte cette année!», s’exclame David Lafond. 

L’entreprise a débuté l’autocueillette dès la fin juillet et déjà, les responsables constatent que les visiteurs sont au rendez-vous. «C’est sûr que plusieurs personnes attendent à l’automne, mais déjà, on est bien content de nos chiffres. Présentement, s’il y a une variété de pommes à découvrir, c’est la Sunrise. On l’appelle la petite cousine de la Honeycrisp. C’est une pomme très ensoleillée qui est sucrée et croquante, avec beaucoup d’arômes. C’est un «must» et ça adonne bien, on en a en bonne quantité à notre boutique.»

Avec quelques nouveautés, dont l’ajout de nouveaux animaux de race exotique à la fermette, et l’ajout d’un bâtiment pour le volet agroalimentaire, la Pommalbonne surfe sur les bonnes nouvelles, malgré les différents défis qui frappent l’industrie, dont la pénurie de main-d’oeuvre. «On se retrouve souvent à la merci de la disponibilité des travailleurs. C’est le cas notamment pour ramasser les pommes tombées au sol, qui servent aux chasseurs pour appâter leur gibier. On essaie d’éviter le gaspillage, mais avec 10 000 pommiers à ramasser manuellement, disons que c’est tout un travail», soutient le producteur.

Pas de répit au Gros Pierre

En plus d’attendre des milliers de «cueilleurs» au cours des prochaines semaines, le verger Le Gros Pierre vivra une saison «morte» des plus occupées avec des travaux majeurs, évalués à 1,2 M$. Déjà, la première phase du chantier a été finalisée avec principalement les travaux de fondation. «Le chantier prend une pause pour que les gens puissent venir dans nos vergers en toute sécurité. Les travaux vont reprendre le 24 octobre pour se poursuivre jusqu’en mai 2023. C’est beaucoup de travail, mais on est content de le faire», soutient le copropriétaire Gaétan Gilbert.

Ce dernier rappelle que le bâtiment actuel a été construit en 1988. Après des réaménagements au fil des années, le temps était venu pour une modernisation majeure afin de répondre aux besoins de l’entreprise. «On avait vraiment besoin d’avoir plus d’espace pour notre production. Ce sera plus agréable à travailler pour nos employés et assurément que les clients vont l’apprécier également. Ce sera gagnant pour tout le monde.»

Concernant l’autocueillette, le copropriétaire est d’avis qu’il n’y a pas un moment meilleur qu’un nôtre pour pratiquer cette activité. Il rappelle qu’il faut parfois faire preuve d’un peu plus de patience les week-ends, qui s’avèrent les journées les plus populaires. «Pour ceux qui préfèrent la tranquillité, je leur suggère de venir en début de semaine. Si les gens sont libres à ce moment, c’est idéal. On voit beaucoup de grands-parents qui viennent avec leurs petits-enfants», observe M. Gilbert, en précisant que les tours de tracteurs ne sont offerts que du mercredi au dimanche. 

Des nouveautés hors des vergers

Si les habitués de l’autocueillette risquent de ne pas voir beaucoup de changements, les responsables de la Cidrerie Verger Ferland ne lésinent pas pour autant sur les efforts pour se renouveler. Leur plus important changement est survenu plus tôt cette année, alors que le Verger a fusionné avec une autre entreprise, soit l’Érablière du village. 

Depuis le printemps, certains chanceux ont également eu la chance de mettre la main sur un nouveau produit alcoolisé, soit un poiré de glace. Inutile de dire que cet essai s’est concrétisé en véritable succès à écouter le propriétaire Martin Ferland. «On a décidé de faire un test en produisant environ 700 bouteilles et notre inventaire s’est écoulé vraiment rapidement. C’est un produit qui sort de l’ordinaire, car il n’y a pas beaucoup de producteurs qui en font au Québec. Je ne sais même pas s’il restera des bouteilles d’ici l’ouverture de l’autocueillette, prévue le week-end de la fête du Travail», soutient M. Ferland.

En plus des pommes et des poires, les visiteurs pourront cueillir des prunes à compter du 3 septembre prochain.