Course de 100 km: Martin Dubeau réalise un rêve à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc
ENDURANCE. Le Coaticookois Martin -Dubeau a réalisé un exploit, et surtout, un rêve qu’il chérissait depuis longtemps, en réussissant le parcours de 100 km de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), l’une des courses en sentiers les plus réputées au monde.
En se présentant au fil d’arrivée à Chamonix le 27 août dernier en matinée, Dubeau mettait fin à 26 heures d’efforts, mais aussi à quatre ans de préparation afin de prendre part à ce mythique événement.
« Juste d’être accepté parmi les participants est déjà un exploit. Ma candidature a été refusée pendant trois ans et c’est finalement cette année que je suis arrivé à me qualifier. C’est vraiment l’aboutissement d’un long processus », a exprimé le Coaticookois de 45 ans, quelques heures après son retour en sol québécois.
6000 mètres de dénivelé
Accueillant des milliers de participants, l’Ultra Trail du Mont-Blanc offre différentes épreuves de courses en sentiers dans les Alpes.
Le parcours de 100 km, auquel Martin Dubeau a pris part, s’amorçait à Courmayeur en Italie et passait par la Suisse (Champex), avant de se terminer en France (Chamonix). Il portait le nom de course CCC, en raison des trois villes mentionnées précédemment.
Le trajet comprenait plus de 6000 mètres de dénivelé positif, et les coureurs devaient compléter la distance en un temps maximum de 26 h 30.
Avec un chrono de 26 h 04, le temps commençait à presser. « J’étais à une demi-heure de rater le fil d’arrivée. Ceux qui ne réussissent pas à respecter le temps sont retirés de la course et n’ont pas la satisfaction de pouvoir la compléter », explique le coureur de Coaticook, qui a terminé au 1663e rang du classement général (1900 participants) et 265e chez les 45-49 ans.
C’est avec le sentiment du devoir accompli que Martin Dubeau a franchi le fil d’arrivée du UTMB à Chamonix, après plus de 26 heures d’efforts. (Photo gracieuseté – UTMB)
« Je croyais terminer plus rapidement, mais j’ai pris plus de temps de repos que prévu (2 h 42). Je ne pensais pas que j’aurais besoin de faire des siestes. Le dénivelé a vraiment rendu la course vraiment difficile. J’avais beau vouloir aller plus vite, j’en étais incapable », a-t-il admis.
Accompagné de ses parents et de sa conjointe, Martin Dubeau avoue que la présence de ce trio familial lui a été d’un grand secours. « Ils agissaient comme membres de mon équipe technique et ils pouvaient me rejoindre à certains points sur le parcours pour me ravitailler. La gestion de l’alimentation et de l’énergie est primordiale dans une course comme celle-là », a-t-il fait remarquer.
Un ex-sédentaire devenu coureur
N’étant pas particulièrement sportif, Martin Dubeau a débuté la course « sur le tard », à l’âge de 36 ans, sur recommandation de son médecin.
« Il m’a fait réaliser que je pourrais avoir des problèmes, en raison de ma sédentarité et de ma mauvaise alimentation. C’est uniquement pour améliorer mes habitudes de vie que j’ai commencé ce sport. Mais aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer », reconnaît celui qui a perdu une trentaine de kilos en adoptant son nouveau mode de vie.
Au fil du temps, il s’est également joint au Club de course La Frontalière, et il est devenu accro aux entraînements de groupe. « J’ai beaucoup de plaisir à côtoyer les autres coureurs. Il y a des gens vraiment inspirants dans ce club et ils m’encouragent constamment dans mes projets un peu fous », louange-t-il.
Après avoir pris part depuis un an à des ultra-trails en Gaspésie, à Whistler, et maintenant en Europe, Martin Dubeau ignore à quoi ressemblera son prochain défi. « Courir au Mont-Blanc était un très gros objectif, alors je savoure encore les moments passés là-bas. J’avoue que ça va prendre quelque chose d’important pour égaler ça », a-t-il conclu.