Politique nataliste de la CAQ: le père de la «loto bébé» de Coaticook se réjouit
POLITIQUE. L’ex-maire de Coaticook, André Langevin, se réjouit de la politique nataliste de la Coalition avenir Québec, 30 années après avoir mis au monde la «loto bébé», une initiative qui récompensait les nouveaux parents. Bien que peu de détails aient filtré quant à la nature de l’aide proposée par la CAQ, l’ex-maire Langevin voit d’un bon œil la nouvelle lancée par le chef François Legault, lors d’un congrès à Sherbrooke, le week-end dernier. «Il faut encourager des mesures qui viendront contrer la dénatalité, en plus de permettre aux jeunes familles de vivre convenablement, souligne l’ancien premier magistrat. Je trouve très intéressant qu’il y ait un certain éveil à ce point au Québec.» M. Langevin dit n’être aucunement surpris de revoir de telles politiques être débattues sur la place publique, même 30 ans après que Coaticook ait adopté quelque chose de similaire. «La baisse de la démographie est un réel problème, un que l’on vit surtout en milieu rural. Ça fait mal à nos plus petits milieux. On l’a vu avec la fermeture de plusieurs petites écoles. Dans de grands centres, comme à Montréal, ils peuvent toujours se reprendre avec l’immigration. Ç’a tout de même des répercussions en ce qui touche à la langue française», prévient-il. La première au Québec Coaticook peut se targuer d’avoir été la première municipalité au Québec à avoir offert une aide monétaire aux jeunes familles. Au plus fort de la politique, une famille recevait 1000 $ pour chaque nouveau-né. Une grande fête était aussi organisée chaque année. Celle-ci a toujours lieu et est maintenant connue comme la Fête régionale de la famille de la MRC de Coaticook. Quelque 15 000 $ en cadeaux y sont d’ailleurs offerts, poursuivant la tradition de la «loto bébé». André Langevin se souvient des raisons pour lesquelles il avait pensé à mettre en place une telle initiative. «À l’époque, je voyais venir la baisse des naissances, rappelle celui qui était également directeur de l’école secondaire La Frontalière. Il fallait faire quelque chose. On a aidé bien des familles en agissant ainsi.»