Conclusions de la CNESST: le décès de Nicholas Lanciaux aurait pu être évité
ACCIDENT DE TRAVAIL. Le tragique accident de Nicholas Lanciaux, le 27 juillet 2019 à Dixville, aurait pu être évité. Telle est conclusion de l’enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
Ce copropriétaire de la Ferme Melga est décédé après avoir été intoxiqué par des gaz d’ensilage. Il devait niveler à l’aide d’une fourche pour installer une toile et des boudins. «Pour ce faire, il est monté par l’échelle située dans la chute du silo, lit-on dans le rapport dévoilé mercredi (29 avril). À environ 21 mètres du sol, il s’est immobilisé et a ouvert une porte menant à l’intérieur du silo. Un collègue plus bas l’a entendu prendre une ou deux grandes respirations avant de tomber au sol. Les secours ont été appelés et la victime a été transportée à l’hôpital où son décès a été confirmé.»
La CNESST retient deux causes pour expliquer l’accident. L’arrivée de gaz asphyxiants dans la zone respiratoire de M. Lanciaux a provoqué sa perte de conscience et sa chute mortelle. La ventilation à l’aide d’un souffleur à fourrage avant d’entrer dans le silo était également insuffisante.
Les recommandations de la Commission pour prévenir les accidents dans les silos-tours ciblent principalement la détection des gaz :
- Respectez une procédure complète d’entrée en espace clos : contrôle des énergies, ventilation, détection de gaz, protection respiratoire et protection contre les chutes.
- Rappelez-vous que seule la détection des gaz (O2, CO2, NO et NO2) permet de vérifier si la ventilation est efficace et si l’atmosphère est sécuritaire dans les silos.
- S’il est absolument indispensable d’entrer dans un silo alors que l’atmosphère n’est pas sûre, vous devez porter un appareil de protection respiratoire à adduction d’air pour vous protéger des gaz.
Par la loi, la CNESST rappelle que l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs.