Action collective visant l’Archidiosèse de Sherbrooke: des agressions sexuelles jusqu’à Waterville

JUSTICE. Deux anciens prêtres de Waterville auraient commis des agressions sexuelles dans les années 1970. Les abbés Achille Larouche et Ange-Aimé Montminy sont nommés dans l’action collective visant une trentaine de membres du clergé et l’Archidiocèse de Sherbrooke.

Une des 42 victimes du groupe affirme avoir subi des agressions à partir de l’âge de huit ans, de 1973 à 1978 environ. Selon les documents déposés à la Cour supérieure, l’homme a rencontré l’abbé Larouche à l’école primaire de Waterville. Il l’assistait dans ses tâches, dont le service de la messe, les dimanches. 

Les agressions auraient eu lieu entre les messes ou après la dernière célébrations du dimanche, soit dans la toilette du sous-sol de l’église catholique de Waterville ou dans la sacristie.

Quand l’abbé Larouche a cessé les présumés sévices, l’abbé Montminy aurait pris la relève en lui offrant de l’aide psychologique et théologique, car il était au courant des gestes commis par son prédécesseur. Les sorties en cheval avec le jeune homme ont cependant tourné au cauchemar. On lui reproche également des gestes ayant eu lieu à plusieurs reprises dans des hôtels de Montréal, lors des événements des Jeunes du monde, qui se déroulaient aux trois mois.

Ce témoignage figure dans l’action collective déposée en mai dernier, incluant une dizaine de victimes. Plus récemment, la liste de victimes a bondi à une quarantaine de noms. La majorité provient de l’Estrie, tout comme les membres du clergé qui exerçaient leur profession sur le même territoire. Aucun autre cas ne touche la MRC de Coaticook.

Parmi les agresseurs allégués, on retrouve Robert Jolicoeur, Georges-Henri Hallée, Jacques Fillion, Desève Cormier, Roger Côté, Maurice Domingue et Bruno Dandenault.

Me Justin Wee, de la firme d’avocats Arsenault, Dufresne et Wee, tient à souligner le courage des victimes qui dénoncent leurs agresseurs. Il invite d’autres potentielles victimes à communiquer gratuitement et confidentiellement avec son bureau au (514 527-8903). On peut aussi le contacter au jw@adwavocats.com.

Cette démarche est présidée par Sylvain Provencher. C’est ce juge à la Cour supérieure du Québec qui a autorisé l’anonymat des victimes.