Le Living Lab cherchera des pistes pour un meilleur accès aux soins de santé à Coaticook
SANTÉ. Identifier des pistes pouvant mener à un meilleur accès aux soins de santé dans la MRC de Coaticook. Voilà l’objectif que s’est fixé le Living Lab, lequel vient tout juste de prendre son envol dans la région.
La création de ce regroupement, rattaché à la formation en leadership et innovation en milieu rural de Charlevoix ainsi qu’à la Chaire de recherche et d’innovation en médecine d’urgence, fait écho à des événements survenus au cours des derniers mois. « Il y a d’abord eu la fermeture partielle de l’urgence en 2021, la mobilisation citoyenne quelques mois plus tard, puis le décès d’une personne dans les sentiers de Foresta Lumina et la découverture ambulancière, énumère la directrice générale de la Corporation de développement communautaire (CDC) de la MRC de Coaticook, Émilie Drouin. Tous ces événements sont venus relancer le débat. C’est alors que des gens du Living Lab Charlevoix nous ont interpellés pour nous parler de leur projet, qui a aussi été porté par la Docteure Mélissa Généreux durant la dernière campagne électorale au Québec [elle représentait Québec solidaire dans Saint-François]. On a bien voulu embarquer dans cette aventure. »
Le préfet de la MRC de Coaticook, Bernard Marion, la Docteure Mélissa Généreux, l’organisatrice communautaire Sonia Dorion, la directrice générale de la Corporation de développement communautaire de la MRC de Coaticook, Émilie Drouin, et le maire de Coaticook, Simon Madore, figurent parmi les premiers membres du comité du Living Lab de Coaticook.
Depuis la mi-février, un premier comité a été mis en place. Celui-ci est formé de la Docteure Généreux, de la directrice des services professionnels et adjointe – soutien et qualité, la Docteure Édith Grégoire, de l’organisatrice communautaire Sonia Dorion [qui sont les trois rattachées au CIUSSS de l’Estrie – CHUS] ainsi que de Mme Drouin, du maire de Coaticook, Simon Madore, et du préfet de la MRC de Coaticook, Bernard Marion. Ce groupe aura comme mandat d’interpeller le milieu pour comprendre les besoins locaux en matière de soins de santé de première ligne et d’élaborer un prototype innovant visant à mieux répondre auxdits besoins. « On sera rapidement proactif, note Émilie Drouin. Au cours des prochaines semaines, on réalisera des entrevues avec des gens du domaine de la santé, comme du personnel de l’urgence, du CLSC et du GMF, des premiers répondants, des intervenants du milieu communautaire, des élus, et des citoyens. Ça nous permettra de dresser un portrait, cerner davantage les besoins de la communauté et des organisations et de faire émerger des pistes de solutions innovantes pour répondre aux besoins. »
Suivra ensuite la phase d’idéation. « On veut mettre en place des solutions qui seront implantées dans un laps de temps assez court. Ça ne prendra pas quelques années, si on se fie aux résultats positifs observés à Charlevoix. »
« Est-ce qu’on ira jusqu’à l’ouverture 24/7 de notre urgence, qui est un désir de plusieurs, je ne le sais pas. Mais, la moindre innovation qu’on mettra en place et qui démontrera que la population sera mieux desservie et qu’elle aura accès aux soins de santé plus facilement, bien, ce sera une victoire en soi », conclut Mme Drouin.