Les citrouilles géantes envahissent les champs

AGRICULTURE. Des citrouilles géantes ont envahi des champs et des jardins de la MRC de Coaticook depuis quelques semaines. Certaines d’entre elles pèsent plus de 1000 livres et pourraient même gagner des concours provinciaux cet automne.

Fort d’une première place l’an dernier au Potirothon de Gentilly avec une pièce de 1108 livres, Alexandre Lemire, de Compton, aimerait bien que son «monstre» actuellement estimé entre 1200 et 1500 livres retienne l’attention lors des prochaines pesées officielles de la «Great Pumpkin Commonwealth’s».

«Je ne crois pas gagner au poids, mais j’estime avoir des chances de remporter la catégorie de la plus belle citrouille grâce à sa forme et sa couleur», espère-t-il en pensant aux concours à Ormstown, en Montérégie (30 septembre), et à Gentilly (7 octobre).

Il parle avec passion de ce loisir qui occupe beaucoup de son temps. Il cajole ses cucurbitacées, les protège, les engraisse, tout en parlant de génétique et des croisements de graines issues de la grande famille des courges,  afin d’obtenir le plus grand format possible. Selon lui, une seule et unique graine provenant d’une citrouille ou d’une courge géante de calibre mondial peut se vendre 800 $ américains!

Humblement, il avoue avoir beaucoup de «citrouilles» à manger avant de fracasser les records québécois (2006 livres) et canadiens (2537 livres).

Alexandre Lemire partage sa passion avec sa petite famille, mais aussi avec ses amis Mike MacDonald (Canton de Hatley) et Steve Young (Waterville). Il souligne aussi le bon travail du couple d’East Hereford, formé d’Yvon Alain et Lucie Roy.

Le Progrès est allé à la rencontre de ces deux derniers passionnés de potirons. Mme Roy brandit ses arbres généalogiques de différentes citrouilles géantes pour expliquer les croisements génétiques et la croissance fulgurante de ce «légume fruitier». «J’ai une de mes graines en Belgique et une autre en Beauce, se réjouit-elle. Ici, ma plus grosse va bien, car elle a de bons parents. Cette belle descendance est estimée à 1000 livres, mais elle pourrait atteindre 1100 livres à une pesée officielle.»

Yvon Alain et Lucie Roy cultivent actuellement sept citrouilles devant leur maison située sur la route 253. Le couple passe plus de deux heures par jour pour les bichonner et tenir loin les insectes indésirables. C’est sûrement une recette du succès, car leurs citrouilles s’alourdissent depuis trois ans. «J’ai atteint mon objectif de 1000 livres cette année, mais je vise les 1500 livres dès l’an prochain», lance-t-elle avec conviction.