Jessica Sage parcourt les 3540 km du Sentier des Appalaches en 169 jours
PLEIN-AIR. Jessica Sage a mis sa vie sur pause pendant cinq mois un peu plus tôt cette année, le temps de parcourir les 3540 kilomètres du Sentier des Appalaches. Cette aventure pédestre l’a menée du mont Springer, en Géorgie, jusqu’au mont Katahdin, dans l’État du Maine, chez nos voisins américains.
« Ç’a été tout simplement extraordinaire. Je suis passée par toute la gamme des émotions durant ce périple. Au final, je suis vraiment fière d’avoir réalisé cet exploit », résume la Coaticookoise de 35 ans.
Et c’en est tout un, disons-le! Chaque année, plus de trois millions de personnes visitent ce sentier, la plupart pour une randonnée d’une journée. 3000 randonneurs tentent également de parcourir l’intégralité du sentier en une seule année. Seul le quart d’entre eux y arrive. Jessica figure dorénavant dans cette statistique.
« Ç’a été une pause qui m’a fait un grand bien, explique celle qui a débuté son parcours le 29 mars pour le terminer le 3 septembre. J’ai pu me retrouver, réfléchir à ma vie et ce que je voulais faire après avoir quitté mon emploi l’an dernier. Dans la vie, tout va rapidement et je trouve important de prendre un moment pour soi pour ralentir un peu la cadence. La randonnée, ç’a été ma solution. »
Jessica revient de son expédition avec un tas de souvenirs imprégnés à jamais dans sa mémoire. « Le sentier en soi est d’une grande beauté. Les paysages sont à couper le souffle. Mais je pense que ce qui fait davantage la beauté de cette aventure, c’est la magie du sentier et les anges qu’on y retrouve sur notre passage. Aux entrées officielles de certains secteurs, il ya des gens installés qui font du BBQ et qui offrent aux gens des choses à manger et à boire tout à fait gratuitement. Après une journée difficile, ça fait vraiment du bien. Je n’ai jamais bu un Coca Cola qui goûtait aussi bon », rigole-t-elle.
L’aventure a aussi été truffée d’embûches et de défis. « Au niveau physique, il y a certaines journées où ça fait plus mal que d’autres. On doit aussi faire face à certains accidents de parcours. Par exemple, un soir, j’avais décidé d’accrocher ma nourriture à un arbre, pour éviter que les ours ne s’en emparent. En lançant la corde, ç’a fait casser la branche, qui est tombée sur ma tente et l’a toute écrasée. Aujourd’hui, j’en ris, mais disons que je n’entendais pas à rire quand c’est arrivé. »
« À la fin, comme une amie qui fait de la randonnée m’a dit, les hauts sont hauts et les bas sont bas. On ne fait que se souvenir des meilleurs moments. Et crime qu’elle avait raison. »
PROCHAIN DÉFI: LE NÉPAL
Une autre randonnée longue distance attend Jessica Sage. Le 10 novembre dernier, elle s’est envolée pour le Népal pour s’attaquer aux sentiers des vallées de Thame et de Gokyo.
« Je fais partie d’un regroupement nommé Les Chèvres de montagne. Ce sont des gens qui font beaucoup d’activités de plein air, du canot, du camping, du vélo de montagne et de l’escalade. C’est avec eux que je pars », explique-t-elle.
Encore une fois, toute une aventure attend la Coaticookoise sur le continent asiatique.