Le CRIFA de Coaticook accueille une cohorte record de 450 étudiants

ÉDUCATION. Le Centre de formation professionnelle (CFP) de Coaticook – CRIFA accueille environ 450 élèves cet automne. Il s’agit de la cohorte la plus importante de son histoire.

Plusieurs facteurs expliquent cette popularité, aux dires de la directrice Tina Desmarais. Le sentiment d’appartenance, le bouche-à-oreille et la qualité des experts enseignants y sont pour quelque chose, tout comme la diversification des programmes offerts, 17 au total. « Récemment, nous avons développé le pôle forestier, note Mme Desmarais. Nous avons aussi ajouté un peu plus d’offres en santé avec le volet d’infirmière auxiliaire. Celui-ci est un véritable atout pour la région. On avait beaucoup de demandes. Il a fallu faire plusieurs démarches et études, puisqu’il était aussi offert à Sherbrooke ainsi qu’à Granby. On ne voulait pas cannibaliser les autres. On s’est plutôt rendu compte qu’on perdait des candidats dans le milieu de la santé s’ils n’étudiaient pas à Coaticook. C’est quelque chose qu’on ne pouvait pas se permettre. La demande est là puisque notre prochaine cohorte, en février 2025, est presque déjà complète. »  

Dans un futur pas si lointain, la directrice souhaiterait ajouter de nouveaux programmes, dont une attestation de spécialisation en horticulture et jardinerie de même qu’en élagage. 

BESOIN D’ESPACE?

Ces ajouts possibles ramènent le dossier de l’agrandissement du Centre de formation professionnelle de Coaticook – CRIFA sur la table. « Ça fait trois fois qu’on présente le dossier au ministère de l’Éducation et jamais nous n’avons eu une réponse positive », souligne Tina Desmarais. 

Avec les coupures annoncées dans la modernisation de certains établissements, comme les cégeps, les dirigeants du CFP de Coaticook ne pensent pas que leur projet reçoive le feu vert. Cependant, pas question de baisser les bras, dit la directrice. « Il faut trouver d’autres solutions. La plupart des programmes que nous avons ajoutés récemment ne nécessitent pas tant de classes. Ils sont plutôt offerts à l’extérieur, comme le volet foresterie. »

« L’avenir de la formation professionnelle passe peut-être aussi par un partenariat avec les entreprises, poursuit-elle. Plutôt que d’investir dans de la machinerie à l’école, les investissements pourraient être faits dans ces milieux où les équipements pourraient générer des revenus. La formation serait alors faite en collaboration avec eux. »

À court ou moyen terme, il reste aussi le réaménagement de l’horaire, soit d’offrir des cours en soirée. « Ça se fait déjà dans de grands centres, précise Mme Desmarais. On n’est peut-être pas habitué à voir ça en région. À la limite, ça pourrait se faire. Ce sont des options qui seront sur la table avant d’aller vers une nouvelle demande d’agrandissement. »