Météo, biosécurité et pressions gouvernementales au menu de l’UPA Coaticook

AGRICULTURE. Plusieurs dossiers se retrouvent sur la table de travail de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Coaticook ces temps-ci. Météo, biosécurité et pressions gouvernementales occupent en effet le regroupement.

Au printemps dernier, bon nombre de producteurs ont participé à des manifestations à la grandeur de la province afin d’inciter le gouvernement à les aider davantage. « On a vu une certaine ouverture des élus, qui ont annoncé vouloir remettre quelque 200 millions de dollars, mais on ne sait pas s’il s’agit de nouvel argent, explique le président de l’UPA de Coaticook, Philipp Stirnimann. On doit continuer notre travail et maintenir la pression. »

Parmi les revendications, on retrouve l’augmentation de certaines enveloppes, dont celles pour combattre l’augmentation des prix, de l’inflation et des taux d’intérêt. Tout ça touche la grande majorité des producteurs, mais, en particulier la relève. « Ceux qui viennent d’acheter une terre sont terriblement endettés, fait savoir M. Stirnimann. Les programmes qui leur sont dédiés date d’il y a presque 30 ans. La réalité n’est plus la même. La valeur des terres a augmenté. »

« Il faut aussi revoir certains volets, dont l’aide aux producteurs maraîchers. Il ne faut pas seulement leur offrir des prêts, qu’ils devront remettre plus tard. Ça leur prend de l’argent dans leur portefeuille, surtout après une saison désastreuse comme celle vécue l’an dernier. » 

La grippe aviaire frappe également aux portes de la région frontalière. La maladie, qui frappe de plus en plus les troupeaux aux États-Unis, pourrait faire beaucoup de dommages ici, selon le président de l’Union des producteurs agricoles de Coaticook. « Il faut augmenter tous nos protocoles en matière de biosécurité. Je sais que le gouvernement investit en matière de recherche pour nous aider là-dedans. »

CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Les changements climatiques apportent aussi leur lot de désagréments. « Oui, il fait plus chaud, mais il y a pas mal plus d’impacts. La température plus élevée amène de nouvelles maladies et des espèces nuisibles qu’on n’avait pas avant. C’est un peu notre angle mort. Il faut garder un œil là-dessus », croit M. Stirnimann.

On se rappellera qu’à l’été 2023, les pluies abondantes avaient détruit plusieurs récoltes. Cette saison s’annonce meilleure, heureusement. « En général, les cultures sont bien parties. Les productions sont belles et l’humeur est bon dans les champs », résume le président.

Ce dernier note cependant que les agriculteurs touchés par des coups d’eau doivent signaler les dégâts le plus rapidement possible auprès de la Financière agricole. Notons que des champs de Compton, Sainte-Edwidge-de-Clifton et de Saint-Venant-de-Paquette ont été touchés par plus d’une centaine de millimètres de pluie tombés en quelques heures à peine, les 10 et 11 juillet derniers.