Nanette Workman s’intéresse au travail d’une artiste de Coaticook

COATICOOK. Lorsqu’elle a peint le portrait de Nanette Workman, jamais Lise Bertrand n’aurait pensé que la célèbre rockeuse en fasse l’acquisition. 

Il y a quelques mois, l’artiste coaticookoise a débuté une série de tableaux qu’elle a intitulée « Bêtes de scène ». « J’ai d’abord créé le personnage de Johnny Depp, le Chapelier fou, dans Alice aux pays des merveilles, puis Bob Dylan, énumère Mme Bertrand. Après, j’ai voulu m’attaquer à Nanette. Il fallait que je le fasse. Après tout, Nanette, c’est notre bête de scène. Quand elle fait partie d’un show, tu savais que ça allait rocker. J’ai d’ailleurs toujours aimé l’artiste et sa voix. » 

À partir d’une photo captée lors d’un spectacle de la Fête nationale sur les Plaines d’Abraham, la peintre donne naissance à l’œuvre « Mississippi Queen », État américain où Nanette Workman a grandi. Grâce aux réseaux sociaux, la principale intéressée a eu vent de son propre portrait. « J’étais pas mal fière du résultat, alors, j’ai décidé de publier l’œuvre sur Facebook. Une de mes amies l’a ensuite partagée. Ça s’est ensuite retrouvé sur un autre groupe, où Nanette a été taguée. »

« Ça n’a pas pris de temps que j’ai reçu son message via Messenger, poursuit-elle. J’ai été surprise. Et, j’avoue qu’au départ, je pensais que c’était une arnaque. J’ai donc bien vérifié si c’était elle et c’était, en effet, bien elle. C’est très flatteur, surtout qu’elle trouve son portrait bien réussi. Elle a voulu l’acheter, mais j’ai préféré lui offrir. »

La chanteuse pourra prendre possession de cette œuvre dans quelques semaines seulement, puisque celle-ci sera exposée au Circuit des arts de Coaticook, en septembre prochain. « Je voulais que les gens aient une opportunité de l’observer. Je suis très fière du résultat et aussi de l’histoire du tableau », résume Mme Bertrand, qui est membre de Coatic’Art, l’organisme derrière cet événement, depuis sa création.

La peintre veut poursuivre sa série des bêtes de scène au cours des prochains mois. « J’aimerais bien faire le portrait de Leonard Cohen. Celui d’Yves Lambert, de La Bottine souriante, me tente aussi. C’est un peu ma façon de leur rendre hommage pour tout ce qu’ils ont fait pour la culture. »