Plus de 4 M$ en indemnités versées aux producteurs agricoles de Coaticook

AGRICULTURE. Les indemnités versées par la Financière agricole du Québec (FAQ) aux producteurs de la région de Coaticook en 2023 atteignent un record. On parle ici d’un montant d’un peu plus de quatre millions de dollars.

Directeur régional de la FAQ en Estrie, Patrice Blais explique que les aléas de Dame nature, en particulier les fortes pluies de juillet de cette année-là, sont en grande partie responsables de cette explosion. « Si on prend, par exemple, les cultures de foin, habituellement, on peut étaler cette récolte sur trois ou quatre fauches. Or, la plupart des producteurs n’ont pu qu’en faire deux puisqu’on a recensé presque aucune journée sans pluie durant le mois de juillet. Les agriculteurs ne pouvaient embarquer dans les champs. Pendant ce temps-là, le foin continue de pousser. On perd donc une certaine qualité et bien des revenus. »

Ce même phénomène s’est vu dans d’autres cultures. « Qui dit pluie dit aussi manque d’ensoleillement, poursuit M. Blais. On sait que les plantes ont besoin de lumière pour leur processus de photosynthèse, pour stocker l’énergie, et pour arriver à des grains de qualité. Avec une luminosité amoindrie, la croissance n’est pas optimale. Si on ajoute à cela des sols gorgés d’eau qui peuvent lessiver tous les éléments nutritifs, toutes les conditions sont rassemblées pour avoir de faibles rendements sur les terres. »

En détail, des indemnités de près de 1,9 M$ ont été versées aux entreprises œuvrant dans le foin, 1,6 M$ pour ceux des grandes cultures, comme les céréales et le maïs, et 118 000 $ aux producteurs de sirop d’érable. En Estrie, le chiffre grimpe à 7,6 millions de dollars.

LE JOUR ET LA NUIT

L’année 2024 n’est peut-être pas terminée, mais il est possible d’obtenir des statistiques partielles en lien avec les indemnités versées. À Coaticook, on parle d’une somme de 145 000 $ offerte aux producteurs. « C’est vraiment le jour et la nuit si on compare avec l’an dernier », image le directeur régional de la FAQ en Estrie, Patrice Blais.

« On le voit au niveau température, on a eu un bel été et l’automne est propice aux récoltes, ajoute-t-il. Ça permet aux entrepreneurs de se renflouer et de mettre un petit baume sur ce qu’a apporté la dernière année. »

Il reste cependant la portion hivernale à prendre en compte. « Il peut y avoir des pertes en raison de quelques petits soubresauts de Dame nature. Ça demeure encore imprévisible. Ceux qui pourraient être touchés sont les vergers, qu’on retrouve en grand nombre dans la région de Coaticook », conclut M. Blais.