«C’est ici que ma passion pour le soccer s’est bâtie»
ATHLÈTE. Il y a une vingtaine d’années, une jeune Josée Bélanger foulait les terrains du parc Laurence chaque été pour participer au Tournoi des frontières. Aujourd’hui, elle y effectue un retour en tant que présidente d’honneur et ambassadrice du soccer féminin.
Même si son horaire est des plus chargés, la Coaticookoise a accepté avec plaisir l’offre des dirigeants du rendez-vous sportif. «Revenir ici a une signification particulière pour moi, raconte l’athlète lors de son passage hier après-midi (9 août). J’ai joué sur ses terrains alors que je n’avais que cinq ans, et ce, jusqu’à ce que j’aie 12 ans. J’ai dû m’exiler pour progresser, mais, à l’époque, je me demandais bien pourquoi. J’avais du "fun", j’étais avec mes amies et on avait de bons résultats.»
«C’est ici, à Coaticook, que ma passion pour le soccer s’est bâtie, poursuit-elle. J’ai un grand sentiment d’appartenance envers ma région. C’est toute une chance que j’ai de revivre une fois de plus cet événement.»
En tant que présidente d’honneur du Tournoi des frontières, Josée Bélanger a pu transmettre un message aux jeunes joueurs présents. «On pense souvent que la carrière d’un athlète se fait en ligne droite. Or, on vit plutôt des hauts et des bas. Ça ne prend pas juste du talent. Il faut mettre de l’effort et de la passion. Quand on persévère à travers les obstacles, c’est là qu’on peut accomplir de belles choses. C’est aussi ça l’histoire de ma carrière.»
Retour sur la Coupe du monde
La présence de Josée Bélanger à la Coupe du monde féminine de la FIFA a enflammé toute la Vallée. Ce grand moment, elle s’en souviendra toute sa vie. «Pour moi, c’était un rêve devenu réalité. À 29 ans, j’ai vécu mon rêve de jeune fille, comme quoi il n’est jamais trop tard pour accomplir ce qu’on veut dans la vie.»
Bien évidemment, tout le monde se souviendra du but de la Coaticookoise contre la Suisse, devant un amphithéâtre bondé, à Vancouver. Y a-t-il cependant un autre moment qui restera à jamais gravé dans la mémoire de l’athlète? «Mon petit "highlight" personnel, c’est d’avoir joué à une position différente. Je n’avais jamais joué à titre de défenseur latéral droit. Ma compréhension du jeu et mes capacités physiques ont fait en sorte que j’ai pu m’adapter rapidement. Je ne me comparerai jamais aux meilleurs défenseurs, mais j’ai pu aider mon équipe dans ce nouveau rôle.»
Josée Bélanger reprendra l’entraînement avec l’équipe canadienne en novembre prochain. «Il y aura une nouvelle sélection pour l’équipe olympique. Il faut travailler fort, puisqu’il n’y a jamais rien d’acquis dans le sport.» En effet, alors qu’elles étaient 23 pour le Coupe du monde, la formation olympique canadienne ne pourra compter que 18 athlètes.