Michel Fillion ne sera pas de retour à la barre du Dynamik de Coaticook
HOCKEY. Après trois saisons à la barre du Dynamik Service agricole de Coaticook, l’entraîneur-chef Michel Fillion annonce son départ de la formation.
La décision n’a pas été facile à prendre pour celui qui se retrouve derrière le banc depuis la première mise au jeu en 2018. « J’y pensais depuis quelque temps déjà. Ça m’a même traversé l’esprit d’abandonner mes fonctions à la mi-saison l’an dernier, mais ça n’aurait pas été honnête envers une organisation à laquelle je dois beaucoup de respect », lance-t-il.
Le principal intéressé évoque des raisons de santé et familiales pour justifier son choix. « J’ai 60 ans et je veux être un grand-père alerte et averti pour mes trois petits-enfants. Je dois avouer que l’horaire pesait un peu lourd. Avec un match par fin de semaine, parfois deux, je revenais souvent à la maison épuisé. Le p’tit hamster roulait toujours dans ma tête à évaluer des situations sur la glace, comment on aurait pu mieux effectuer certains jeux. Ça m’empêchait de dormir. »
« Il y a aussi le fait qu’après trois ou quatre ans à titre d’entraîneur, c’est peut-être un peu plus difficile de passer des messages à tes gars. Après tout, ils entendent parfois le même bla-bla. Je pense que c’est bien correct aussi de laisser ma place, de passer le flambeau en quelque sorte. »
Michel Fillion aura certainement laissé son empreinte sur l’organisation du Dynamik. Avec une fiche de 60 victoires en 88 matchs et deux championnats de saison régulière à son actif, son pedigree est bien rempli. « Il ne me manquait que la coupe, celle des séries, avoue-t-il. Je n’ai pas une once de regret, j’en ai une tonne de ne pas l’avoir soulevée. Vivre un tel moment, et par le fait même le vivre avec mon fils [Mickael Fillion faisait partie de la formation], ç’aurait été le summum. »
Le successeur au poste d’entraîneur-chef n’a pas encore été annoncé par le Dynamik. L’entraîneur-adjoint Dany Arsenault pourrait faire partie de la conversation. Chose certaine, l’organisation a offert à Michel Fillion de demeurer dans l’entourage. « On m’a demandé si j’étais intéressé à un autre poste. Pour le moment, j’y réfléchis. Je veux attendre de voir qui se greffera au noyau. »
Le sexagénaire veut maintenant prendre du temps pour sa famille, s’occuper de sa terre à bois, son domaine, comme il l’appelle, et aussi diriger son entreprise, Distribution Michel Fillion. « J’suis peut-être plus proche de la pension que de la passion dans bien des domaines, mais je veux continuer encore à m’impliquer et à le faire intensément », conclut celui qui portera tout de même fièrement les couleurs de son ancienne équipe.